Leyokki est artiste et réalisateur. Il tisse son œuvre en lignes de fuites, cherchant à élaborer de nouvelles façons de concevoir le cinéma.
Une de ces lignes est celle des « croquis cinégraphiques » : courts essais au format d’une double page, mélanges de multiples techniques telles que le dessin, l’imagerie 3d, le compositing, le montage ou bien encore l’écriture d’algorithmes spécifiques à la modification d’images. Autodidacte, il conçoit seul l’intégralité de ses films, du visuel jusqu’à la bande-son.
Une seconde ligne se déroule vers l’idée de faire du cinéma comme de la musique. Il est l’auteur d’un système de partition notant les mouvements occurrents dans les images, aussi bien que ceux qui ont lieu entre les images : les films deviennent des œuvres à interpréter en temps réel à partir de la partition écrite. La première performance de long métrage aura lieu en juin 2022 à Gennevilliers (France), dans le cadre d’une collaboration avec le compositeur Robert Piéchaud et l’Ensemble des Possibles.
Enfin, une troisième ligne de fuite serait celle de son collectif Brèches : fondé en 2016 avec l’anthropologue et réalisateur Jonathan Larcher, ce collectif se saisit d’images et de sons repoussés à la marge de l’ethnographie, de l’histoire de l’art et du cinéma documentaire pour transformer leurs conventions figuratives et technologiques en ressorts critiques et politiques. Le collectif a ainsi réalisé une première série de films et d’installation-performance intitulé “Romani Memory”, et travaille actuellement sur une nouvelle série autour de l’énergie et de la déforestation.